Quelques renseignements sur l'état civil en Corse ...

Les destructions diverses survenues dans l'histoire de l'île, ne permettent pas de dater l'usage d'enregistrer les actes dans les différentes paroisses. Les plus vieux registres paroissiaux date de 1548. La majorité de ceux-ci remontent à la seconde moitié du XVIe siècle , et il ne s'agit que de registres des baptêmes et des mariages. Il faudra attendre le premier quart du XVIIe pour voir apparaître l'enregistrement des sépultures.

Les noms de famille apparaissant tardivement, parfois à la fin du XVIIIe siècle, les curés comme les notaires se sont contentés d'inscrire les prénoms des personnes naissant ou se mariant, suivis du prénom de leur père et plus rarement de leur mère. Une exception cependant, les étrangers installés depuis peu dans la paroisse étaient désignés par leur nom patronymique ou par le nom de leur village d'origine. L'usage de noter le nom de famille de chacun se généralisera quelques années après le rattachement de la Corse à la France. Les actes de catholicité sont rédigés parfois en Latin mais le plus souvent en italien.

Il est difficile de déterminer d'où proviennent les immenses lacunes dans la collection des registres paroissiaux. L'ordonnance de l'intendant Chardon en date du 16 septembre 1769 (l'année même du rattachement à la France ) commence par la constatation " qu'il ne se tient aucun registre dans les paroisses de cette île…". Bien que cette affirmation soit exagérée, elle explique la pauvreté des collections de registres de cette époque y compris sous le règne de Pasquale Paoli de 1755 à 1768. Cette situation s'est renouvelée lors des troubles et du chaos administratif qu'a connu la Corse dans les dernières années du XVIIIe siècle. Il est à remarquer qu'au début du XIXe siècle le non-tenue des registres a entraîné des manques, principalement dans l'arrondissement de Corté.

Le dernier malheur survenu à l'état civil corse, est la destruction de la majorité des registres des communes de l'arrondissement de Bastia lors de la destruction du greffe du tribunal de première instance pendant la seconde guerre mondiale. Les collections communales n'étant pas toujours complètes, il arrive que les deux exemplaires fassent défaut.

Informations tirées du" Guide des recherches sur l'histoire des familles" Gildas BERNARD Archives Nationales 1988."

 

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Pasquale Paoli (1725-1807)

....Il était grand, robuste et bien bâti. Il a le teint clair, l'air vif et ouvert, le port viril et noble. Il était alors dans sa quarantième année. Extrait de James BOSWELL - Etat de la Corse - CNRS Editions 1992.

Né à Morosaglia, fils du patriote corse Hyacinthe Paoli, il servit dans l'armée napolitaine comme officier, il participe à la consulte de Caccia le 21 Avril 1755. Le 14 juillet suivant, il est élu Général de la Nation par "la consulte suprême du royaume de Corse" tenue au couvent de Saint Antoine de la Casabianca.

Pendant près de quinze ans, il essayera de faire de la Corse une nation au sens moderne du terme. Mais les rivalités entre familles, l'insuffisance de la production insulaire et les difficultés de communications l'en empêcheront. Son rêve s'achèvera avec le traité de Versailles le 16 Mai 1768. Pasquale Paoli s'embarque dans un exil de 20 ans.

En Janvier 1790, l'île devient département français, Paoli revenu d'exil est élu Président du Conseil Départemental. En 1792 il prend ses distances avec la Révolution française. Le 10 juin 1793 la rupture est consommée à la suite de l'exécution du roi Louis XVI. Le 1er septembre il demande la protection militaire de l'Angleterre. L'occupation anglaise s'achève en janvier 1794 et la constitution du royaume anglo-corse est votée le 19 juin. Pasquale Paoli se retire dans le Rostino avant de s'embarquer à St Florent pour son dernier exil à Londres, où il demeura jusqu'à sa mort.

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